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Résilience et Art-Thérapie : deux langages pour raconter la même histoire, celle qui transforme la blessure en force. 

Lors de mon intervention à cette conférence, j’ai exploré comment l’art-thérapie ouvre des chemins de résilience, là où les mots ne suffisent plus.

Mon travail d’art-thérapeute n’est pas d’amener le patient à oublier ce qui a été vécu, ni de le pousser à tourner la page trop vite. La résilience ne consiste pas à nier ou à fuir la douleur. Elle consiste à donner du sens à ce qui a été traversé, à transformer la souffrance en autre chose : une parole, une création, une force intérieure, un nouveau chemin.

Il s’agit de continuer à vivre, à construire, à aimer, avec la blessure — mais sans qu’elle soit le seul narrateur de notre histoire.

L’art-thérapie s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Par la création (dessin, peinture, collage, mouvement, écriture...), la personne entre dans un dialogue symbolique avec son histoire. Elle ne s’exprime pas toujours avec des mots, mais elle exprime, dépose et transforme. Là où le traumatisme fige, l’art remet en mouvement. Là où il isole, la création reconnecte.

Créer, c’est réparer sans avoir à expliquer. C’est dire sans être obligé de justifier. C’est donner une forme à ce qui semblait informe.